Après une première saison où les Blazers sont passés tout près de réaliser l’exploit en revenant de 0-3 à 3-3 contre les Lakers (défaite 4-3 finalement), la franchise de l’Oregon a voulu construire sur cette belle performance pour espérer viser encore plus haut.
Rod Strickland a décidé de continuer l’aventure sur le long terme et l’objectif du staff était de mettre en place des échanges permettant d’améliorer l’effectif.
L’arrivée de Richmond
Les Blazers ont donc jeté leur dévolu sur le fringant arrière de Washington Mitch Richmond. Recruté par le club de la capitale pour épauler le Big Shag, Richmond n’aura pas foulé le parquer avec sa nouvelle franchise. La raison? La déféction de Shaquille O’Neal, qui a préféré signer à Seattle plutôt que de faire confiance au GM des Wizards.

L’artillerie lourde est de sortie à Portland
En récupérant le shooteur, Portland s’assure d’un scoreur d’une régularité exemplaire. Le trio que Mitch formera avec Cliff Robinson et Chris Mullin risque de valoir le détour, ça va artiller dans l’Oregon.
Pour compenser les départs de Chris Dudley, Aaron Mckie et Vernon Maxwell, les Blazers ont décidé de recruter l’intérieur Corie Blount et le combo Bimbo Coles.
Le noyau dur de l’effectif est le même et avec l’apport de Richmond, le staff des Blazers espère réaliser une meilleure saison.
Un début encourageant
Le début de saison conforte Portland dans sa décision, 4 victoire pour commencer. Après un mois, les Blazers ont un bilan de 9-4 et sont dans le top 4 de la conférence Ouest en compagnie des autres favoris Lakers, Sonics et Nuggets.
Le mois suivant confirme cette belle entame. Les Blazers sont à 17 victoires pour 11 défaites. La révélation de ce début de saison est le meneur Rod Strickland. Le coach des Blazers a décidé d’orienter le jeu offensif vers l’extérieur et Strickland se régale dans ce système. Le meneur tourne a presque 27 points de moyenne par match, 10 points de plus que l’an passé, avec des % égalements en hausse par rapport à la saison précédente. Une explosion pour celui qu’on annoncait plutôt comme une plaque tournante qu’un scoreur compulsif.

Strickland est l’un des meilleurs jours de la ligue dans ce début de saison et le go-to-guy des Blazers
Dans le même temps, Richmond et Sabonis sont au niveau espéré tandis que Cliff et Mullin alterne le chaud et le froid. Mais cette énorme richesse de l’effectif permet à Portland d’atteindre un bilan de 28 victoires pour 16 défaites après 3 mois et demi de compétition.
Dans la course pour les premières places de la conférence, les Blazers se mettent à rêver.
Des blessures handicapantes
Tout semblait se passait comme prévu jusqu’à ce match lors du day 69. En effet la réception de Vancouver va marquer un tournant dans la saison des Blazers. Si le match est remporté sans problème par Portland, les sorties sur blessures de Cliff Robinson et Mitch Richmond au cours du match vont grandement perturber la fin de saison régulière de l’équipe.
Sans trop d’explications, une fois le retour de tous les joueurs, le collectif de Portland n’arrivera jamais à reprendre sa marche en avant et les cinquantes derniers jours ressemblent à une longue descente aux enfers.

Les Blazers sont dans le dure en cette fin de saison régulière
Le bilan passe de 28-16 à 43-39, l’équipe plonge au classement. Heureusement que le début de saison avait été de qualité, cela permet à Portland de se maintenir dans le top 8 pour accrocher les Play-offs. Le GM des Blazers est assez sceptique au moment d’attaquer la post season, il croit en son effectif mais les errements constatés depuis quelques mois le laissent dubitatif sur les chances de l’équipe d’aller loin
Des Playoffs de haut niveau
1er tour : Minnesota Timberwolves
Pour ce premier tour des Play-offs, c’est les Wolves de Minnesota qui se présentent sur la route. Une équipe à l’opposé de celle des Blazers. Des jeunes stars montantes, un début de saison quelconque avant de passer la seconde pour gagner la division. Sur le papier le duel s’annonce intéressant.
Et dès le premier match, les Blazers sortent les crocs, une victoire à l’arrachée (à l’expérience?) et un Mitch Richmond qui montre que lorsque ça compte vraiment il est présent. Victoire 106-105
Le deuxième match ne prend pas la même tournure, les Wolves prennent l’ascendant rapidement et malgrè le retour en fin de match, Portland ne parvient pas à recoller. Défaite 101-104. Mais l’avantage du terrain est repris et c’est bien ça le principal.
Portland compte bien s’appuyer dessus et le match 3 est une simple formalité. Victoire 110-95 avec un match maitrisé en intégralité. Richmond est toujours chaud et claque encore 38 points.
Le game 4 semble prendre la même tournure, +17 à la mi-temps et un Mitch encore sur un nuage (il finira a 46 points). Cependant les Wolves ne baissent pas les bras et reviennent bien dans le match, porté par un Elden Campbell en feu (29pts 11rdb 8blk). Pas suffisant pour repartir avec la victoire. Victoire 121-118
Retour à Minnesota, avec déjà la possiiblité d’en finir. Les vétérants de POrtland ne laisse pas passer l’occassion. Un 38-21 dans le premier quart-temps et une gestion parfaite par la suite.
Les Wolves auront réussi une belle saison, on les retrouvera à coup sur dans les années à venir. Direction Los Angeles pour affronter les Lakers pour Portland.
Demi finale de conférence : Los Angeles Lakers
Les Lakers se dressent sur la route des Blazers au même moment que la saison dernière. Le vainqueur de la conférence de l’année passé fait de nouveau figure de favori cette saison. Le duo Robinson/Rice est toujours aussi dominant et les Lakers viennt d’infliger un bon sweep face au voisin Clippers.
L’an dernier, les Blazers avaient failli réussi un exploit incroyable après avoir poussé les Lakers dans un game 7 malgrè les trois défaites initiales. Il faudra se mettre en route bien plus tôt cette année si Portland veut espérer franchir l’obstacle.

Le duel qui pourrait décider de la série tant Robinson semble dominateur sur la raquette des Blazers
Et les Blazers ont bien retenu la leçon de la saison passée. Le début du premier match est tourné vers la défense et si par la suite les équipes vont trouver des solutions offensivement, Robinson aura du mal a trouvé son rythme sur ce match (17 pts 6/16) sans doute gêné par les prises à deux de Sabonis et Blount. De leur côté les Blazers peuvent compter sur un Richmond toujours efficace et surtout sur un apport du banc trés intéressant (Mullin 15 points, Coles 10 points) qui leur permet de remporter de 3 points ce premier match trés intense.
Si Robinson se reprend sur le match 2 (34 points 12 rebonds), c’est bien Sabonis qui repart avec la victoire et le titre de MVP du match. 22 points 13 rebonds 4 passes 6 interceptions et 3 contres pour le géant lituanien. Avec un Richmond qui score 39 points à côtés (à 16/20 !!!), on comprend que les Blazers emportent facilement ce match.
Les Blazers reviennent à domicile avec déjà deux victoires et l’ascendant psychologique sur les Lakers semble immense.
Pour le match 3, Sabonis continue de rivaliser avec Robinson. Si ce dernier score toujours autant (28-13), le pivot des Blazers rend encore une feuille de match bien noircie (23-13-7-1-3). Le duel tient toutes ces promesses mais Robinson est trop seul. Rice, Van Exel et Armstrong sont aux abonnés absent sur ce match (28 points en cumulés soit 1 de mois que le seul Richmond) et sans eux Robinson ne peut pas gagner. 3-0
Le sursaut d’orgueil des Lakers arrivera pour le G4. Rice en plante 37, Polynice claque un 21-20 tandis que Robinson fait son chantier habituel (24-10-8). Côté Blazers, Sabonis est inexistant, limité par les fautes, le duo Strickland-Richmond permet à l’équipe de ne pa sombrer, mais quand le duel à l’intérieur tourne autant à l’avantage des Lakers il est impossible de l’emporter.
Retour à Los Angeles avec une deuxième possibilité d’en finir. Déçu par sa presation au match précédent, Sabonis démarre le match pied au plancher et comme le duo extérieur est toujours aussi chaud, les Blazers prennent rapidement les devants. Les Lakers ne les reverront plus. Sabonis réalise son meilleur match de la série (22-21-8-0-8) tandis que Strickland et Richmond claquent 34 points chacun. Robinson a beau faire péter les compteurs avec 41 points, les Lakers sont loin du compte et sont éliminés.
Portland passe en final de conférence et continue d’impressioner la ligue avec une nouvelle série maitrisée du début à la fin. L’apport de Richmond dans ce collectif est exceptionnelle, sa capacité à scorer de manière régulière (aucun match à moins de 22 points et 31.7 points de moyenne) est un énorme plus et permet au fan de Portland de rêver.
Finale de conférence : Seattle Supersonics
Les Blazers attaquent cette série de manière idéale une nouvelle fois. Une victoire à Seattle pour commencer.
Dès le deuxième match les Sonics remettent les pendules à l’heure avec un duo Kemp/Shaq impossible à contenir pour la raquette des Blazers. L’avantage du terrain a beau être revenu pour Rip City, on voit mal comment Portland va pouvoir tenir le choc.
Le retour a Portland confirme cette tendance et Seatlle reprend facilement le contrôle de la série.
Les Blazers n’ont pas dit leur dernier mot et remporte le match 4 avec autorité. Tout est encore jouable, il faut que le duo Rod-Mitch se déchaînent pour compenser l’ultra domination de Shakemp.
Le match 5 ne va pas du tout dans ce sens et c’est un véritable récital de basket que propose Seattle.
Au bord du gouffre, les Blazers se ressaisissent pour le game 6 et la fin de match est particulièrement disputée. Malgré toutes l’expérience de l’équipe, Portland n’arrive pas à contenir la fougue des Sonics et doit s’incliner dans cette série.
Portland aura réalisé une excellente saison et peu de monde les voyait aller aussi loin dans cette post season. Au vu de l’âge moyen du roster, il va falloir faire vite pour espérer remporter un titre. Il va surtout falloir renforcer la raquette pour espérer contenir le duo Shakemp qui semble parti pour dominer la conférence Ouest pendant de longues années..
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